L’éveil des enfants est une étape déterminante dans leur développement. C’est durant les premières années de vie que l’enfant acquiert les compétences fondamentales qui influencent son éducation, sa socialisation et son bien-être futur. Au Bénin, bien que des efforts soient faits pour promouvoir une prise en charge adéquate des tout-petits, de nombreux défis subsistent, liés à la sensibilisation, à l’accès aux infrastructures et à la formation des professionnels.
Selon l’UNICEF, les 1 000 premiers jours d’un enfant, de la conception jusqu’à ses deux ans, sont cruciaux pour son développement physique, émotionnel et cognitif. Florence AKOUTA, agent de santé, souligne que les activités d’éveil permettent de stimuler le cerveau de l’enfant, favorisant l’acquisition du langage, de la motricité et des relations sociales.
En effet, l’éveil passe par des activités adaptées comme les jeux éducatifs. Il peut être question de manipulation d’objets, de puzzles, de jouets sensoriels ou encore de la lecture. Tous ces éléments sont essentiels pour développer le langage ainsi que des interactions sociales pour favoriser les contacts avec d’autres enfants et adultes.
Cependant, au Bénin, beaucoup d’enfants ne bénéficient pas de ces stimulations en raison de la précarité ou du manque d’information des parents. Enseignant dans un centre préscolaire, Jean-Baptiste nous apprend que dans sa zone « les parents n’ont souvent pas conscience de l’importance de l’éveil. Il faut d’abord sensibiliser les familles avant de pouvoir travailler avec les enfants. Les moyens manquent, mais les résultats sont encourageants », a-t-il dit.
Des études menées en 2023 révèlent que 60 % des enfants de moins de 5 ans n’ont pas accès à des activités d’éveil structurées, particulièrement en milieu rural. Aussi, 45 % des enfants âgés de 3 à 5 ans ne fréquentent pas les centres d’éducation préscolaire, faute d’infrastructures ou de moyens financiers.
Pour finir,1 enfant sur 3 présente des retards de développement liés à un manque de stimulation précoce. Agnès, mère de deux enfants à Abomey-Calavi témoigne avoir découvert l’importance des jeux éducatifs lors d’une formation organisée par une ONG. Depuis, dit-elle, elle consacre du temps chaque jour pour jouer et lire avec ses enfants. « J’ai vu un grand changement dans leur comportement et leur curiosité », se réjouit-elle.
Nous pouvons citer entre autres le manque de structures adaptées. Le Bénin compte peu de crèches et de centres préscolaires, notamment dans les zones rurales. Une faible sensibilisation des parents en particulier dans les milieux défavorisés, car ils ne connaissent pas les bienfaits de l’éveil.
L’absence de professionnels formés, le coût élevé des équipements éducatifs comme les jouets éducatifs et les livres qui sont hors de portée pour de nombreuses familles.« Il est crucial que les parents consacrent du temps à interagir avec leurs enfants. Les gestes simples, comme chanter ou jouer, peuvent avoir un impact énorme », recommande fortement Faoziath BISSIROU, psychologue de l’enfance.
Beaucoup d’enfants sont victimes de travaux forcés et de traite des êtres humains, les rendant vulnérables à divers types de violence. De nombreux enfants abandonnent l’école pour survivre dans la rue, ce qui perpétue le cycle de la pauvreté due à l’absence de scolarisation.
Mise à disposition de vivres au profit d’une famille défavorisée d’Adoukandji pour la soulager de certaines dépenses
08/11/23
Livraison de vivres au centre Saints Innocents de Lobogo
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Livraison de vivres au centre Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus de tchatchou